Le texte que vous avez pu lire précédemment était une version béta livrée sous réserve. Grâce aux infos transmises par Pascalou Omnésix – qui constitue, rappelons-le, la mémoire absolue des VS, vu qu’il était présent à la naissance du monde VS – nous pouvons maintenant produire une mise à jour qu’on peut considérer comme une alpha. Si, si, j’vous l’assure (enfin presque sûr…).

Donc, pour ceux qui avaient déjà lu la version précédente, il va falloir vous recogner ce qui est dessous. Pour les autres, … vous aviez bien fait d’attendre.

Les VS ?.... Comment çà a commencé ???

Ben, c’est pas compliqué. Mais comme çà date pas d’hier, et que c’que j’sais, je l’tiens d’anciens qui l’tiennent d’encore plus anciens….j’garantie pas complètement tous les détails de la « FABULEUSE ÉPOPÉE DES VS » !!!!

Donc, la FABULEUSE ÉPOPÉE, elle a commencé en 94 de quèque chose.

On peut difficilement dater le siècle et le millénaire, ni savoir si c’était avant ou après J-C, mais c’qu’on sait, sûr de sûr, c’est qu’c’était en Octobre 94. Et alors, cette année là, comme d’habitude, y avait réunion sous le chêne entre vieux adorateurs du culte de la beuchigue (apparté important ici, quand on parle de beuchigue, on évoque la forme ovoïde tendue de cuir qui ne rebondit jamais au bon endroit quand on la laisse tomber et non pas la forme de fusée en verre qui contient une cervoise de qualité exceptionnelle. Cette beuchigue là, elle est arrivée bien plus tard, pour le plus grand bonheur de tous).

Donc, comme pour toutes ces réunions, on commençait par un frugal apéritif à base de sangliers délicatement marinés dans une sauce au vin, le tout, accompagné de quelques cervoises de couleur jaune qui se mélangeaient avec un petit volume d’eau, quand…. un certain Jean-Michel Abraham Riva fut tout d’un coup recouvert d’un halo de lumière. Et alors, Jean-Michel Abraham se leva (enfin, certains disent qu’il était déjà debout, vu qu’les apéros assis, aux temps anciens, c’était plutôt rare, mais on va pas mégoter sur des détails), ouvrit ses bras en direction de l’assistance subjuguée et s’exprima en ces termes :

Putaingue ! Congue !!! adorer la beuchigue, c’est ben beau ! mais vu qu’on a déjà fait quelques joutes entre vieux avec elle, c’qui serait encore ben mieux, ce serait de former une équipe, non ?

Et alors, devant une idée aussi lumineuse, tous les disciples d’Abraham se levèrent (oui, je sais y z’étaient p’t’être pas assis, etc…). Et ils s’écrièrent en chœur :

« Tt’as une idée didon, elle est plus que bonne !!! »

Et alors, comme chez les adorateurs il n’y avait que des fins gourmets, une seconde idée de génie fusa de l’assistance émerveillée.Ben tiens, en plus, comme y en a qu’aiment ben faire la popotte, on pourrait inviter des zamis pour faire les matchs et p’i zensuite faire des r’pas, plutôt qu’inviter les zamis et p’i faire des zapéros, des zapéros et des zapéros.Vu la tournure des évènements, Jean-Michel Abraham Riva y s’est écrié :

 « Putaingue, c’t’une autre ch’ti bonne idée, çà. Et puis, comme on fait partie d’l’ESML et qu’on est plus du genre vieille carne que jeune étalon, on pourrait appeler çà les vleux d’l’esml, tins »

Et comme Jean-Michel, il avait un oncle cordonnier et, qu’en plus ce jour là il était tout congestionné vu que depuis huit jours il portait pas son chandail parce qu’il avait un trou au coude que lui avait pas toujours pas racommodé momonne parce qu’elle était partie chasser le mammouth pour nourrir la famille et qu’elle avait donc pas que çà à faire alors qu’son homme y s’dorait la pilule sous le chêne avec les pottes, tout le monde a compris qu’il disait :

LES VIEILLES SEMELLES

Du coup, comme dans la tribu d’l’ESML, toutes les décisions importantes étaient soumises à l’approbation de tous, il fut décidé de voter à mains levées pour savoir si c’était vraiment une « ch’ti bonne idée ». On dénombra dix-sept pilons de sanglier et trente trois cervoises levés, ce qui correspondait à l’unanimité et la fondation de la confrérie des Vieilles Semelles fut donc définitivement adoptée ce jour là.

Les statuts de cette confrérie, bien que non écrits, étaient très stricts. Il était dit qu’elle était fondée sur quatre piliers: l’amour de la beuchigue et du beau jeu, le respect, la solidarité et bien sûr la convivialité. Elle était là pour accueillir toute personne ou groupe pourvu qu’il soit adorateur de la beuchigue.  Jamais la confrérie ne devait exclure. Libre était la personne ou le groupe de venir mais aussi de repartir. La porte était toujours ouverte dans les deux sens. Et particulièrement, la porte qui menait au jeu.

Sur cette base simple, l’épopée des Vieilles Semelles débuta gaiement avec de merveilleuses joutes agrémentées de subtiles suites gastronomiques à base de cuissots de mammouths et de cormes d’aurochs. On sait peut de choses de plus de cette époque heureuse. Cependant, des menhirs gravés, retrouvés sous le site dit de « les temps neufs » semblent mentionner les noms des personnages qui constituaient l’une des premières équipes. Ces noms écrits en ancien langage sont maintenant déchiffrés.

Il y a :

  • Franck Blain dit l’Éducateur M15,
  • François Blanchard dit Fanfan,
  • Pierre Enjary dit l’Éducateur M11,
  • Joël Fougère entraîneur Seniors dit le Vieux,
  • Patrick Guymard entraîneur féminines dit l’Anglais,
  • André Farrugia dit André,
  • Philippe Michaud dit Marquis,
  • Jean Revoir le cuistot séniors dit Jeannot,
  • Jean-Michel Riva dit l’Arbitre,
  • Jean-Michel Vertut dit le Bédouin,
  • Philippe Alleaume dit Roquet,
  • Daniel Belloc dit l’Éducateur M15,
  • Dominique Boizart dit l’Éducateur M11,
  • Jacky Dazinieras entraîneur M17 dit Jacky,
  • Sylvain Guesneau dit Chounette,
  • Jean-Marc Izern dit Laganar,
  • JF Gierak dit Jeff,
  • Alain Quaranta dit Lui,
  • Joël Dulac dit l’Autre,
  • Et enfin, Marco Mascettix, et Pascal Omnésix.

Tout allait donc bien dans le meilleur des mondes et l’esprit des Vieilles Semelles rayonnait jusqu’aux confins du Marcoussissois, voire même, bien au-delà. Et donc, l’histoire aurait pu s’arrêter là, du genre, ils filèrent ainsi des jours paisibles et heureux jusqu’à la fin des temps. Et ce serait donc à toi de continuer maintenant l’histoire fabuleuse, toi qui est en train de lire. Mais l’histoire ancienne, elle était pas encore finie. Parce qu’en 99 advint la grande tempête, qui bouleversa tout sur son passage et mis même la confrérie des VS cul par-dessus tête, à un point tel que même Jean-Michel n’en retrouvaient plus ses petits, c’est dire ! Du coup, pour lutter contre ces effets dévastateurs, il fut décidé de faire front uni entre clubs d’anciens. Notre joyeux trublion se hasarda alors jusque dans le Massicois lointain pour rencontrer les adeptes de Massy. Ceux-ci rejoignirent la confrérie des VS à ce moment là, pour former une entente pleine de cordialité. Mais finalement, la cordialité de l’entente se passait mieux quand les deux groupes étaient séparés plutôt que réunis. Alors, quand les dégâts de la tempête furent réparés, les adeptes de Massy repartirent vers leur lointaine contrée ce qui mit fin à la seconde période de la fabuleuse épopée des Vieilles Semelles.

On ne sait pas grand-chose de plus de ces deux premières périodes mais on sait comment a commencé là troisième période. Cela a commencé par Jean-Michel Abraham, qui décida de rentrer sous sa tente pour repriser ses vêtements qui s’accumulaient de plus en plus depuis le temps, vu que momonne elle refusait toujours d’agir en lui disant « T’passes ton temps à rin d’utile, à t’occuper tout l’temps des VeuS ! »

Mais avant de rentrer sous sa tente, Jean-Michel Abraham, il avait pris soin d’éduquer deux de ses plus fervents disciples. Ces deux là, c’étaient des mordus de chez mordu, des partisans de la première heure, ils avaient pour nom Pascal Jésus Omnésix et Marco Mahomet Mascettix et ils portèrent au plus haut le merveilleux étendard de la nation VS.

Ils reprirent le flambeau en l’an 0, 1 ou 2 de notre ère. On sait pas encore très bien pour la date exacte mais des fouilles qui sont actuellement réalisées sur le lieu-dit du « CNR » ont permis de retrouver un autre menhir dateur qui semble indiquer le chiffre 2. Bon, on n’est pas sûr pour la date, mais ce dont on est sûr c’est que cette troisième étape a vu son apogée avec l’arrivée de papas d’enfants de l’école de Ruggggby de l’ESML, d’entraîneurs de la même école, d’anciens joueurs et enfin d’amateurs n’ayant jamais touchés un ballon mais dévorés par l’envie de beau jeu, de respect, de don de soi et de jovialité qui sont l’essence de la culture VS. Durant cette période, l’art de la joute était pratiqué de façon plus régulière, le Vendredi à la tombée du soleil, et la joute était suivie d’un banquet amoureusement préparé par Omnésix à partir des nourritures divines récoltées ou chassées par Mascettix.

Quantités d’histoires fabuleuses marquèrent cette période et de nombreux personnages hauts en couleur s’y illustrèrent permettant de porter ainsi au firmament l’esprit VS. On retiendra, en particulier, le sieur Michel Lecoguen, grand de Bretagne, qui introduisit notamment dans le paysage VS, le culte de la potion magique chaude partagée avec les autres équipes à la mi-temps des joutes. De lui, on retiendra aussi sa capacité à entonner le « dans mon équipe qui gagne » à toute heure du jour ou de la nuit, et son envie de propager l’esprit VS qui ne s’est jamais démentie et qui l’a conduite à partir entamer la conversion du pays Breton. Il y a quelques années, une visite de la confrérie VS dans ce territoire d’irréductible a d’ailleurs permis de constater que l’œuvre évangélisatrice de notre breton bretonnant est bien en train de s’accomplir.

On retiendra aussi le sieur Antoine, ce catalan protée, autodidacte du carrelage, qui s’intronisa tout d’abord sculpteur pour réaliser le trophée de la Semelle qui est remis tous les soirs de match à la maison au plus méritant d’entre nous, puis qui s’inventa un improbable passé de Web-designer pour créer un magnifique site Web consacré à la gloire des VS (ce magnifique premier site des VS est toujours consultable à partir du lien indiqué sur le site actuel, allez-y, vous y ressentirez pleinement l’éternel esprit VS), puis qui se mua en producteur après avoir eu l’extravagante idée d’embringuer les VS dans la réalisation d’un spectacle hors norme et de renommée mondiale, intitulé « La naissance des Vieilles Semelles », qui rapporta des subsides non négligeables à la confrérie.

Et puis, de cette période, il faut aussi retenir cette envie partagée d’agir pour contribuer ensemble à la cause VS.

Il y eut notamment cette idée de ramasser les patates offertes gracieusement par Mascettix pour aller les vendre et financer ainsi les fabuleux voyages VS. Il y eut aussi G. Fred, qui offrit une série inestimable de 12827 colliers faits-main qui furent ensuite vendus par les VS au seul bénéfice de notre confrérie. Enfin, il y eut l’organisation, par les VS, des retransmissions de la Coupe du Monde dont les fondations furent établies dans la bonne humeur par une dream team constituée transitoirement par les VS du plat pays Nozéen (Christophe dit Batata, Boris, Bruno, G. Fred et Michel). Ces retransmissions permirent de populariser l’esprit rugby à Nozay et bien au-delà (même si l’équipe de France ne réussit malheureusement pas à se hisser au niveau d’espérance qui s’était diffusé dans l’univers), mais aussi permirent le financement d’un jeu de maillot pour l’école de rugby (générosité VS oblige) et d’un pèlerinage culturel des VS du côté de Condom. Il est d’ailleurs à noter qu’au cours du premier pèlerinage, qui est maintenant pratiqué annuellement, les VS remportèrent haut-la-main le trophée du fair-play, distinction qui sied merveilleusement à la culture VS.

 

La renommée VS était telle, à ce moment là, que le monde entier voulait rencontrer cette équipe. Il fut ainsi organisé une rencontre hors norme contre la valeureuse équipe internationale de Madrid au Stade Vélodrome (de Paris, celui de Marseille étant à ce moment là indisponible pour cause de travaux), sur terrain totalement recouvert de neige. Voilà quelques exemples caractéristiques, mais il y en eut bien d’autres. Pour les connaître, le mieux est de se rapprocher des grands anciens qui sauront te chanter mieux que personne les milles et un exploits VS.

De cette troisième période, plutôt bien remplie et animée de joutes rugbystiques superbes, il reste dans l’esprit de tous qu’A CŒUR VS, RIEN D’IMPOSSIBLE !!!!!! Cette période fut bien sûr constamment portées, incarnées et magnifiées par les inestimables duettistes Pascal Omnésix et Marco Mascettix, présents aux premiers jours de la nation VS et garants de son esprit. Actuellement, le Mascettix s’est donné un objectif à la mesure de ses capacités, à savoir, faire pousser une nouvelle forêt sur ses terres. Le Mascettix étant, par définition, inarrétable, on espère bien le revoir parmi nous quand ses arbres auront repeuplé le Marcoussissois. L’Omnésix est, pour sa part, repassé par la case chirurgie pour se faire remettre une épaule qui laissait pendouiller très légèrement un de ses bras ce qui lui permettait, avantage non négligeable s’il en est, de pouvoir se gratter la plante des pieds sans avoir à se baisser. Une fois rétabli, nous espérons le revoir au plus tôt sur le pré parmi nous pour reprendre le cours des fabuleuses aventures VS.

Voilà, toi qui est en train de lire, tu connais maintenant l’Histoire ancienne des VS. Nous sommes maintenant dans une quatrième période VS. Elle est entamée depuis deux ans et est donc loin d’être finie. Puisqu’elle se déroule en ce moment, ce n’est plus de l’Histoire ancienne, et on ne la décrira pas ici. L’histoire actuelle, elle est devant toi, en train de se faire et tu y participes. Alors à toi de jouer.

Et n’oublies pas la devise des VS merveilleusement inventée par l’illustrissime Laganar:

Les VS, plus qu’une équipe, un état d’esprit !

ML