Ne masque pas ta stupéfaction, je te vois, je te connais. Tu te disais, « le pépère La Plume, il a commencé un truc, genre « Portrait de VS », mais il n’est même pas foutu de sortir plus de trois interviews ». Espèce de petit trou de bal, tu mériterais bien un placage haut – de toute façon, je ne sais pas me baisser – seulement je dois dire que tu as failli avoir raison. Je dis bien « failli » car voici, l’immense interview d’un petit gars, qui sur le terrain ne s’en laisse pas compter.

Aurel, tu es des un des leaders de cette équipe des Vieilles Semelles, un des plus « anciens » et des plus expérimentés. Peux-tu détailler ton parcours sportif, et nous dire comment tu as rejoint les VS ? (C’est le moment d’avouer ton passé de footeux !! ….)

Mon parcours sportif en club à débuté à, l’âge de 5 ans en tant que footeux ou pousse citrouille (comme vous préférez) 😉… çà vous fait marrer, pas vrai ??

De 5 ans à 20 ans j’ai joué au foot dans ma province natale, dans le centre ouest de la France. Il n’y avait pas d’autres sports collectifs, ni catéchisme [NDLR : Ca c’est moi qui l’ai ajouté car ça me fait rire!] J’habitais trop loin des terres où le ballon ovale est roi. En 1997, je me suis expatrié au dessus de la Loire, à Palaiseau. J’ai continué à jouer au foot 2 ou 3 saisons, au niveau régional, sans toutefois retrouver l’ambiance que j’avais connu.

 

Et là tu t’es pas dit qu’il était temps de grandir, euh pardon, ma remarque est inappropriate ….

J’ai rencontré Doudou en 2000 sur mon lieux de travail à Polytechnique. Pour ceux qui ne le connaisse pas, Doudou c’est le patron du salon de coiffure homme de la place de Marcoussis. Il m’a présenté son fils Nicolas, Shampy. Une amitié est née.

Ca y est, après avoir avoué ton passé de footeux, c’est le moment du coming out …

Shampy est un ancien footeux, intelligent (comme quoi !) converti au rugby. Nous aimions faire la fête et continuions à jouer au foot en entreprise… Il a mit plusieurs saisons à me décider à rejoindre l’équipe de Marcoussis. Je craignais d’affronter de véritables molosses … je ne trouvais pas mon physique adéquate.

En 2003, Shampy a réussit à me faire virer de bord [NDLR : Tiens qu’est-ce que je disais !!!! Le coming Out !] Depuis ce temps là je suis tombé amoureux de l’ovalie. En 2009, à la naissance de mon petit garçon j’ai rejoint les VS pour être tranquille le dimanche. Aujourd’hui quand j’y repense, je me dit que j’ai bien fait de virer de bord [NDLR : Il insiste vraiment !], sans cela je n’aurais jamais connu l’immense plaisir de faire parti de cette équipe et surtout connaitre l’état d’esprit des VS.

 

J’ai évoqué ton statut de « leader » dans l’Equipe. Régulièrement en matchs, voire à l’entrainement, ta prise de parole est déterminante, tu n’hésites pas à remobiliser les joueurs quand tu le sens nécessaire. Cette année, encore plus que les autres. Comment conçois-tu ce rôle ?

Leader de l’équipe oui et non… je ne me sens pas être un leader sur le jeux car j’apprends encore beaucoup de choses aux entraînements et comme en matchs… au passage, j’en profite pour remercier les entraîneurs… par contre j’adore partager mon envie de bien faire et de gagner d’où ta question…

 

J’aimerai vraiment revenir sur ce début de saison. Nous avons joué quatre matchs assez rapprochés et pourtant, nous avons livré des prestations d’un niveau inégal. Le match face à CHEVREUSE, a sûrement été l’un des aboutis que l’on n’ait joué. Qu’est-ce qui explique selon toi cette inconstance ?

J’explique cette irrégularité par les effectifs changeants de matchs en matchs. L’envie aussi est très importante. J’ai également remarqué que depuis plusieurs saisons lorsque nous sommes moins nombreux sur la feuille de match, nous nous serrons les coudes et jouons beaucoup mieux. Voilà pourquoi nous avons rendu une bonne copie à Chevreuse.

 

Aurel, si tu me permets, j’aimerai intervenir et faire part de mon ressenti. A Chevreuse, JM et toi, vous vous êtes comportés en véritables leaders. Vous avez mené l’Equipe au combat sans faiblir. Vous avez montré l’exemple. Ce n’est pas pour rien d’ailleurs que vous marquez chacun un essai. Pour ma part, en match, j’ai dû mal à me mobiliser, je ne parviens pas à l’expliquer. A Chevreuse, j’ai ressenti une vraie détermination collective, une vraie envie d’affronter l’adversaire, un véritable plaisir de jouer ensemble et atteindre un objectif. C’est cette détermination qu’il nous faut conserver pour progresser, affronter d’autres équipes, fortes ou faibles, peu importe car c’est à ce prix que l’on continuera à se faire plaisir.

 

Question moins cérébrale, revenons aux bonnes vieilles valeurs. Les couleurs du club sont le bleu, le rouge, le noir, le jaune. Parmi ces couleurs, quelle boisson symbolise le plus la troisième mi-temps ? ?

Le rouge non ? Bon d’accord le jaune ! Par contre je vais embêter un petit peut Laganar… le Ricard bien-sûr !

Quelle anecdote te viens immédiatement en tête lorsque l’on te parle des Vieilles Semelles. Peux-tu, la partager ??

[NDLR : certains passages de la réponse d’Aurel ont considérablement été adpatés dans l’unique but de pouvoir être diffusés – Le noms a été volontairement modifié pour ne pas nuire à la réputation de l’intéressé – les faits remontent à de nombreuses années]

L’anecdote qui me vient à l’esprit date du voyage à ARCACHON. Je me souviens d’un VS que l’on baptisera « BG » qui s’est pris deux énormes râteaux de la même Nana en 24H. Je sens que ça vous intéresse cette petite histoire, alors je vais développer.

A la décharge, le « BG » en question a quelques circonstances atténuantes… revenons au petit matin de cet accident… Lors de cette journée sportive et festive, nous avions parcouru 50 kms en VTT. Nous avions également disputé une grosse partie de beach rugby, bien éprouvante. Heureusement, nous prenions soin de nous hydrater régulièrement, très régulièrement ….. Le soir venu, après notre douche, après l’apéro et après le resto, une partie des VS décide de jouer les prolongations en discothèque… une fois à l’intérieur de cette dernière [NDLR : euh, la discothèque ?] pas grand monde hormis les VS ! Quelques minutes plus tard 3 ou 4 filles entrent ! Immédiatement, notre « BG » marque un temps d’arrêt, et se met en chasse… quelques heures plus tard il nous abandonne … il pensait passer un bon moment avec sa conquête (vraiment, grosse adaptation sur ce passage) … mais « BG » n avait pas pensé aux effets secondaires des 50 kms de vélo sur ses grelots, en parfaite état de dysfonctionnement.

Le lendemain midi, voilà « BG » qui rentre à notre campement accompagné de cette fille… mais il n’avait pas le sourire aux lèvres. Une fois sa compagne partie, il nous raconte son échec… C’était impossible, inimaginable pour lui. Alors il décida de la revoir en soirée avec le même résulat … « BG » en a parlé pendant tout le reste du séjour, d’où l’expression « qui c’est qui n’arrive pas à bander » !

Désolé « BG », voilà la première chose qui m’est venue en tête…

 

Question type Burger Quizz pour terminer : A la question posée, tu réponds soit Jean-Marin, soit Michel ou les deux.

Supportent le Stade ? Les deux,
On le supporte assez à l’entrainement ? Michel,
Spécialiste de la passe sautée de 98 mètres qui n’arrive jamais ? Jean-Marin,
Un dernier verre de GET ? Jean-Marin,
Te dépasse en taille d’au moins une tête ? les deux (elle était facile celle là !),
Celui qui t’exaspère le plus ? les deux non je rigole !

 

Merci Aurel pour ce moment agréable, on se dit à Vendredi pour honorer le « Jaune » de nos couleurs !