22/11/2019 Pantin

Nous sommes le vendredi 22 Novembre, il est 14:43 …. j’ne tiens plus en place.

Fais chier, il n’est pas encore l’heure. Mes affaires sont prêtes, mes affaires sont reprêtes, mes affaires sont rereprêtes. J’vais partir maintenant ; nan, pas possible trop tôt. Bah, voilà, j’va commencer à écrire le compte rendu d’un match qui n’a pas commencé. Bonne idée …..

Il est devenu un incontournable de l’équipe, la plaque tournante du jeu du VS, le distributeur de plaisir, celui qui nous réunit, je ne parle évidemment pas de Galou et son gout prononcé pour les jeunes dames des pays de l’Est mais de notre inestimable Doodle. Avez-vous senti cette frénésie ? Avez-vous perçu ce déchainement de clics sur les choix multiples qui nous sont désormais proposés ! j’en ai des frissons, rien qu’à en parler. 7, oui 7 choix vous avez bien lus, nous sont proposés pour savoir si on vient ou non au match ce vendredi. Moi j’adore. Y même des champs, pour indiquer « Absent » et un autre pour indiquer « Rien ». Pas évident. Regarde, Fafa, il  a essayé, pour renoncer plus tard dans la semaine en déclarant « si c’est çà le rugby, j’vais à ma compet de Judo, font chier ces cons ». Eh, oui, désormais il est tout à fait possible que le gars soit absent mais souhaite qu’on lui ramène la bouffe. Ça s’appelle du repas à emporter !!! Bobo, tu vois, on a pensé à Toi !!!

Que l’on s’étonne pas d’entendre dire : « non, les VS, je ne préfère pas jouer avec eux, c’est trop intellectuel ». Bah, oui, c’est sûr.

Il faut quand même tempérer, ce qui vient d’être écrit. Je vois déjà Mayo qui trépigne de plaisir avant de lancer « euh, trop intellectuel, … çà n’a pas empêcher ICEBERG de nous rejoindre ». Je te l’accorde Mayo, cette année c’est JEJE qui était en charge du recrutement, et il a dû se laisser soudoyer – NDLR : Galou, soudoyer, ne signifie pas sodomiser, ne confond pas, ça ressemble, mais c’est une question de sens (sens, vous voyez ?).

Il est 15h23, j’appellerai bien Phiphi, pour lui demander s’il estime vendre le plus de lunettes entre 18h et 19h30 ?? non, c’est idiot de toute façon, il ne voudra pas fermer plus tôt.

Le mieux est de faire une pause, je vais rerererererevérifier mes affaires et on se retrouve plus tard !

………………

Trop forte la technologie, nous sommes Lundi ! le WE s’est écoulé, j’peux reprendre le fil anormal de notre vie de VS. Où en étais-je ? ah, oui,

Les rencontres face à Pantin, réservent toute sorte de surprises. Des très bonnes, des bonnes, et quelques unes un peu  moins bonnes … non, Galou, j’ne parle pas de ta mésaventure nocturne, je n’y reviendrai pas ….

Dans quelques années, lorsque l’on reparlera de ce match, les joueurs qui ont participé diront « Tu te rappelles, le match où l’on a évolué sur le terrain de Big Jim ? seul Aurel, trouvait le terrain encore trop grand» – 26 Vieilles Semelles, pour une surface synthétique dont la longueur ne dépasse pas la largeur d’un terrain habituel, et jeu à 12.

 Dans ces conditions, pas facile d’organiser la rotation des joueurs. Pas facile de déployer notre jeu de vitesse, car oui, cette année l’équipe des Vieilles Semelles, est dotée de crampons supersoniques – de jeunes trois quarts dont les excès de vitesse sont mesurés tous les vendredis soir…. ah mince, Dudule, Dudule arrête, oh non, trop tard « Le vendreddddiiiiiiii soir sur l’terrain, Vieiiiillllllles S’melles », pfff.

Les joueurs comprennent rapidement que le match va se jouera sur l’intensité et basculera du côté où l’engagement sera le plus fort.

Les gaulois de Pantin, dès les premiers contacts imposent leur puissance. Ils sont plus rapides et plus vifs sur les zones de regroupement. Cela leur permet de récupérer un nombre important de ballons d’attaque. Ils ne s’en privent pas. La défense de Vieilles Semelles reste cependant intraitable. Les placages salvateurs, stoppent les envolées de nos adversaires. Les VS s’agrippent aux jambes et au score.

Le score en première mi-temps est équilibré, les deux équipes se neutralisent, 1 essai partout, mais clairement, le match ne se passe pas comme nous l’avions envisagé.

Michel, à la mi-temps, insiste sur notre faiblesse « le soutien est absent, nous nous faisons gratter tous les ballons ».

Le début de la seconde mi-temps est quasi cauchemardesque. Notre équipe sur le terrain sort de son match et se retrouve rapidement menée 3 essais à 1. Le combat, l’engagement, la volonté nous font défaut. Sur le bord du terrain, l’équipe est assez méconnaissable. La taille du terrain est réellement un handicap, les relances au pied doivent être mesurées sous peine de sortir hors des limites ….

Alors comment expliquer la suite du match ? pas de secousses sismiques enregistrées à Pantin, pas de brusque montée des eaux, aucun élément paranormal enregistré…. à l’exception peut-être des deux essais marqués par Porcelaine.

Non rien de tout cela mais du caractère. Du caractère retrouvé, de l’envie débordante d’impacter nos adversaires. Impacts lourds et rageurs pour mettre sur orbite nos trois quarts de feu. Des Avants lancer comme dans un jeu de quille, des déblayages rageurs, des adversaires sur le reculoire, désormais incapables de contester le moindre ballon, des espaces qui se libèrent, un lancement de jeu millimétré, des passes dans la course, et une pluie d’essais. La machine à produire du jeu à nouveau en action – « Nuit magique, Une histoire d’humour qui tourne à l’amour, Quand vient le jour, Nuit magique  On perd la mémoire au fond d’un regard, Histoire d’un soir », vous vous souvenez Catherine LARA !!!!????

Bon à partir de là c’est flou ! une seule obsession, soutenir mon pote qui part avec la balle, l’aider, se relever, impacter, s’encourager encore, s’encourager toujours ….. s’émerveiller. Ce n’est plus du plaisir, non. C’est une sorte de trans, la ligne d’essai de PANTIN est transpercée de toute part. Les adversaires d’un soir sont renversés. La ligne d’attaque est au rendez-vous, nos archers décochent leurs flèches qui atteignent leur cible. 3-2, 3-3, 3-4, 3-5, 3-6, 3-7, score final. Dieu existe vraiment ! Dieu est VS, c’est une certitude ! il ne peut rien nous arriver,

Merci les copains pour tant de plaisir et de joie. Je me répète mis c’est une immense fierté, de partager ces moments avec Vous tous,

Sur ce match, il faut construire. Se souvenir de cette force de caractère, de cet effort qu’il a fallu produire pour aller décrocher un résultat. Garder au fond de soi cette immense joie au coup de sifflet final, garder à jamais le bonheur d’avoir joué ensemble – cette communion, elle n’a pas de prix.

« N’as-tu jamais fait un de ces rêves qui ont l’air plus vrai que la réalité ? Si tu étais incapable de sortir d’un de ces rêves, comme ferais-tu la différence entre le monde réel et le monde des rêves ? » Morpheus